Jeu en entreprise, quand la ludification devient un facteur de réussite
Les Utopiales ont eu lieu en novembre dernier à la
Cité Des Congrès de Nantes.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, brièvement, les Utopiales sont un festival de sciences fictions réputé dans toute l’Europe,
mais également un rdv annuel pour les joueurs. En effet, via son « Pôle ludique », le festival met en avant différentes branches du jeu :
jeux vidéos, jeux de sociétés, jeux de rôles… et invite des spécialistes à en débattre autour de tables
rondes!
Or, cette année, quelques tables rondes sur les
escapes games ont été organisées. Il était donc impossible, avec une telle programmation, que nos agents spéciaux ne s’y rendent pas!
Et grand bien nous en a pris!
En voici un résumé…
Etaient invités Eric Mainguet, formateur en entreprise, Phillipe L’Epinard, enseignant chercheur en ludo-pédagogie à l’université de Paris Est Créteil et Alexandra Roman-André, directrice de projets chez Cap Gémini.
Malgré une culture dans laquelle le jeu reste plus ou moins vu comme non productif, les invités présents étaient unanimes : d’un point de vue formation, comme d’un point de vue entreprise, le jeu est un outil facilitateur, quel que soit l’objectif visé.
S’il est utilisé pour un team-building, le jeu et la décontextualisassions qui l’accompagne, permet un lâcher-prise et pousse à la communication. Il crée « de l’embarquement » ! Les joueurs découvrent souvent une autre forme de collaboration qui fait naître une forte cohésion de groupe. Ce support peut également permettre d’apaiser le rapport à la hiérarchie, les cadres devenant des joueurs comme les autres. Les interactions s’en trouvent alors parfois simplifiées et cela facilite le travail d’équipe.
Il en va de même quand le jeu est utilisé pour désamorcer des situations complexes entre collaborateurs et clients, ou pour de la gestion de projet. Le lâcher-prise permet de sortir d’une zone de stress dans laquelle on est parfois enfermé, et, ainsi, ouvrir son champ de vision. La réflexion est, ainsi, de nouveau possible.
En ce qui concerne les apprenants, l’utilisation du jeu dans la formation semble également très efficace. Ce support permet de rendre le contenu d’une formation moins lourd et plus abordable. Par ailleurs, la position active que l’on adopte à travers le jeu permet à l’apprenant de retenir davantage d’informations.
Enfin, quel que soit l’objectif visé, le jeu amène à plus d’expression, de manière plus naturelle, de la part des participants et donc une meilleure connaissance de chacun, des qualités et potentiels de ses équipes. Les rôles pris et les réflexions menées vont permettre à tous d’apprendre les uns des autres, sans se soucier de leurs places respectives dans la hiérarchie.
Bien entendu, ce support n’est pas magique ; le jeu n’est pas nécessairement au goût de tous. Comme l’évoque si bien M. L’Epinard, c’est là que peuvent alors apparaître différents rôles. Chez Dyna’Meet, on les appelle les preneurs de notes (la mémoire de l’équipe), les maîtres du temps (qui canalisent souvent, par la même occasion, les énergies débordantes de leurs coéquipiers), les responsables de fouilles et ouvreurs de cadenas en chef (la fouille, on ne le dira jamais assez, est l’un des éléments clés de l’escape game !). Ces rôles sont essentiels et permettent à chacun de trouver une place dans le groupe, de rester actif et de participer, même si on n’aime pas particulièrement jouer.
Il arrive régulièrement, en fin de mission, que des joueurs viennent nous trouver en argumentant, un peu étonnés, qu’ils ont passé un merveilleux moment alors que, d’ordinaire, ils n’aiment pas jouer. Le travail d’équipe et la collaboration ont alors porté leurs fruits, « embarquement » réussi !
Pour écouter intégralement la table ronde : cliquer ici
Un grand merci aux Utopiales pour leurs programmations passionnantes, un grand merci à ActuSF pour en avoir gardé une trace.
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